Célie Pauthe
2013-2023En 2008, Célie Pauthe crée sa compagnie Voyages d’hiver et met en scène S’agite et se pavane d’Ingmar Bergman, produit par le Nouveau Théâtre de Montreuil, coproduit et présenté au Théâtre National de Strasbourg, à La Criée – Théâtre National de Marseille, au CDN de Sartrouville et au Nouveau Théâtre de Besançon. Elle met également en scène en 2011 Train de nuit pour Bolina de Nilo Cruz pour la biennale de création “Odyssées en Yvelines”. De 2010 à 2014, Célie Pauthe est artiste associée à La Colline – théâtre national ; elle y crée, Long voyage du jour à la nuit d’Eugene O’Neill (2011) ; avec Claude Duparfait, Des arbres à abattre d’après le roman de Thomas Bernhard (2012). En mars 2013, elle met en scène Yukonstyle de Sarah Berthiaume, jeune autrice québécoise, dont la création française à lieu à La Colline – théâtre national, avant une tournée en France et en Suisse. En 2014, elle crée à La Comédie de Reims Aglavaine et Sélysette de Maurice Maeterlinck, qui sera ensuite présenté à La Colline – théâtre national. En septembre 2013, Célie Pauthe prend la direction du Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté, où elle crée en janvier 2015 La Bête dans la jungle suivie de La Maladie de la mort, d’après Henry James et Marguerite Duras, avec Valérie Dréville, John Arnold et Mélodie Richard. En 2016, elle collabore, avec Claude Duparfait, à la mise en scène de La Fonction Ravel. Cette même année, elle crée Un amour impossible, d’après le roman de Christine Angot adapté par l’auteure, avec Bulle Ogier et Maria de Medeiros ; puis en janvier 2018, Bérénice de Racine, accompagnée de Césarée, court-métrage de Marguerite Duras.
Ces deux pièces seront présentées en tournée pendant trois saisons après leur création, en France, en Suisse, en Espagne et au Portugal. Parallèlement à ces projets, entre 2015 et 2018, Célie Pauthe travaille avec la plateforme Siwa – laboratoire artistique conçu pour susciter des échanges entre des artistes, des intellectuels, des citoyens des mondes arabes et européens – sur un projet autour de L’Orestie d’Eschyle, mené par une équipe franco-iraquienne. Après plusieurs saisons de répétitions en France et en Irak, elle cosigne avec Haythem Abderrazak, metteur en scène irakien résidant à Bagdad, le chantier expérimental intitulé Looking for Oresteia présenté en septembre 2018 à Besançon, porté par une large troupe d’artistes dramatiques et musiciens français, tunisiens et irakiens. En 2019, Célie Pauthe monte avec les jeunes artistes de l’Académie de l’Opéra national de Paris, La Chauve-Souris, opérette de Johann Strauss, qui sera créé à la MC 93 de Bobigny, avant d’être présentée en tournée. En janvier 2021, elle crée à Besançon Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, dans une nouvelle traduction signée Irène Bonnaud, avec une large troupe d’artistes, dont Mélodie Richard et Mounir Margoum, déjà présents dans Bérénice. Les représentations sont reportées au printemps 2022 en raison de la pandémie.
Défendre le répertoire mondial, classique et contemporain, les écritures de plateau, les démarches documentaires, les mises en scène innovantes, les grands spectacles français et étrangers, l’accompagnement des jeunes et l’écriture contemporaine
Le Centre dramatique national de Besançon a été créé en 1972. Il a été dirigé par André Mairal (1972 – 1981), Denis Llorca (1982 – 1990), René Loyon (1991 – 1996), Michel Dubois (1997 – 2002), Sylvain Maurice (2003 – 2011) et Christophe Maltot (2012 – 2013). Célie Pauthe en est la nouvelle directrice depuis septembre 2013.
Sous le mandat de Célie Pauthe, le CDN Besançon Franche-Comté s’est donné comme objectifs de défendre les grandes œuvres du répertoire mondial, classique et contemporain, les œuvres de grands romanciers ou poètes adaptés pour le théâtre, les écritures de plateau, les démarches documentaires, les mises en scène innovantes, les accueils de grands spectacles français et étrangers, l’accompagnement des jeunes créateurs et des compagnies – en portant une attention particulière aux compagnies régionales ; et de soutenir l’écriture contemporaine.
Le CDN s’y est largement employé, à travers une ambitieuse politique d’artistes associés, de productions propres et de tournées, un important engagement en co-production, un accompagnement à la production et à la recherche sous forme de laboratoires et de résidences, une politique d’accueil structurée autour d’axes forts et de nombreux partenariats.